Nous n'avons toujours pas rédigé l'article sur la présentation de notre nouveau van. Shame on us !
En revanche, voici un second article traitant des opérations mécaniques et administratives diverses qui siphonnent notre porte-feuille.
(Cet article traite de l'immatriculation dans le NSW, si ça peut en aider d'autres...)
En effet, nous profitons de notre pause à Tenterfield pour nous occuper d'un sujet important : le changement de nos plaques d'immatriculation !
En effet, en Australie, chaque état délivre ses propres plaques et possède sa propre législation, ce qui complique grandement les transactions inter-états.
Nous possédons actuellement un van immatriculé « Northern Territory – Outback Australia », ce qui est classe, soit...mais qui nous pose un problème aujourd'hui : notre « registration » (équivalent de la vignette) expire bientôt !
Pour la renouveler, nous devons retourner dans le Nord pour passer un contrôle technique agréé par l'état du Nothern Territory...ce qui, vous le comprenez, contrarierait un peu nos plans...
Seconde solution : faire ré-immatriculer notre véhicule dans le New South Wales, état où nous nous trouvons maintenant et où nous comptons revendre le van. Pas la peine d'argumenter pendant des heures, nous sommes d'accord : cela semble de loin la meilleure solution !
1ère étape : Le bureau du « Motor Registry »
Là-bas, une dame peu aimable (« Sorry love, I haven't caught a bloody word of what you just said ! ») nous tend un papier sans nous regarder, expliquant les différentes épreuves à franchir pour accéder aux nouvelles plaques.
Notre mission est donc de dégoter :un contrôle technique (blue slip), une assurance au tiers (green slip) et un justificatif de domicile (Remets ton slip). Jusque là, c'est marrant, ça ressemble à jeu !
2nde étape : Blue slip
Le contrôle technique peut être effectué par deux garages agréés en ville, mais pas moyen d'obtenir un rdv avant 2 semaines...Nous finissons donc notre balade au Shire Council (équivalent de la mairie) pour prendre rendez-vous avec le garage municipal : nous avons un rendez vous dans une semaine ! Youpi !
Ayant quelques jours d'avance, nous retournons voir notre garagiste/livreur de lait, pour qu'il s'assure que notre véhicule est bien « blue slip compliant ».
Quatre heures et 650$ plus tard, il a :
changé les deux wheel bearings avant et l'articulation de la roue droite (cause des vibrations au niveau du train avant)
changé l'oil gasket (cause de la flaque visqueuse dégueulasse que nous laissons sur chaque parking au démarrage) et nettoyé le moteur « parce que Neil-du-garage-municipal aime bien quand c'est propre !» (Ôh joie des petits patelins !).
Par chance, Lilian avait déjà réparé les feux arrières défaillants en bourrant la boîte à fusibles (en passant par la case «oups, j'ai oublié de remettre celui des des essuie-glaces »...).
Le jour dit, nous avons rendez-vous avec le fameux « Neil » pour le contrôle technique (qui coûte au passage 55$)...Roulement de tambour « drebedeu, drebedeu, drebedeu... »
Et oui, nous avons lamentablement échoué... Le verdict est sans appel : nous devons changer l'articulation de la roue gauche et les deux pneus arrières qui, c'est vrai, sont un peu fatigués.
Encore des dépenses en perspective...sur le chemin du retour, nous sommes tentés de revendre le van pour en racheter un nouveau :
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Il est pas trop chouette ? Hein ! Dis !?! Hein ! Dis ?!???? |
Après avoir retrouvé nos esprits, retour obligé chez le laitier/mécano qui nous attendait : « So ? Do you have your blue slip ? »
Et non Maurice ! Tu vas pouvoir nous refaire un devis pour le second « ball joint »...
Nous avons 213$ de moins en poche quand nous arrivons chez Robert, vendeur de pneu... le moins cher de la ville d'après Maurice.
Robert est sympa, il nous remplace les deux pneus sur le champ pour 180$ - TING en nous faisant comprendre qu'on n'aurait pas fait 50 bornes de plus avec ce qui restait de gomme (ou plutôt de fibre métallique) sur le pneu éventré ! Maintenant tout est prêt, nous pouvons retourner au garage municipal...
...et obtenir notre « Blue slip », premier pièce du puzzle !!!
3ème étape : Green slip
« Trop fastoche ! Suffit d'aller dans un garage ou une banque ! ». Naifs que nous sommes !
Première banque, la Commonwealth : « Désolé, nous avons arrêté ce service il y a un an... »
Nous nous rendons donc dans la seconde (the National Bank), qui appelle pour nous l'organisme assureur. Celui-ci nous propose un devis pour 6 mois à 238$...c'est ce que nous avions estimé en ligne. Nous acceptons le devis et dégainons les billets... « désolé, vous ne pouvez payer qu'en carte de crédit ». Héhé, ça doit faire partie du jeu...
Petit passage par le guichet de notre banque pour renflouer les caisses et nous revoilà au comptoir. La gentille banquière rappelle l'organisme assureur : nouvel interlocuteur, nouvelle cotation...50$ plus cher. Nous déclinons l'offre. La banquière, décidément super sympa, nous propose de souscrire en ligne depuis son poste de travail. Après avoir rempli tous les champs, le verdict tombe : « votre voiture ne peut pas être assurée car son prix d'achat est trop bas ». La blague !
Remerciements chaleureux à la banquière. Nous nous rendons à la bibliothèque pour effectuer d'autres demandes en ligne, sans succès... impossible d'obtenir une quote pour un transfert inter-états, ou pour une durée de moins d'un an... On remet nos sacs à dos, direction la concession automobile.
On aurait sûrement dû commencer par là. Sur place, un mec super sympa ET très bien renseigné, Ben, nous explique qu'il est impossible lors de la 1ère immatriculation de ne payer que pour 6 mois, mais que nous pourrons nous faire rembourser au prorata des mois restants le moment venu (c'est bien, mais nous, c'est maintenant qu'on a besoin d'argent...)
Le Green Slip nous coûtera donc finalement 465$...ça commence à faire cher la blague, je ne suis plus du tout sûr d'aimer ce jeu...
4ème étape : justificatif de domicile
Direction le Showground ! 10$ l'emplacement tente sans électricité, c'est de l'hébergement pas cher hors compétition !
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Notez le drapeau dans le jardin... |
On sonne chez le caretaker/concierge (plutôt étonné que l'on souhaite planter une tente dans la boue et sous la pluie)... ça y est, on a une facture et donc une preuve de domicile !
5ème étape : Les plaques (ou presque)!
10 jours après, nous revoilà dans les bureaux du « Motor Registry »
La dame au comptoir est toujours aussi peu aimable. Elle refuse de prendre en considération notre justificatif de domicile parce qu'il manque l'adresse du Showground et un tampon...
J'essaye d'argumenter, mais là c'est le drame, la dame commence à bugger et à répéter en boucle « It's not our policy ! It's not our policy... ». Effrayés, nous repartons voir le caretaker/concierge.
Celui-ci est bien embêté, car il n'a pas de tampon...mais très sympa lui aussi, il ajoutera son nom et son numéro de mobile au document !
6ème étape : Les plaques again !
« Nous revoilà, la moche ! Ça y est, on a tout ce qu'il faut ! »
Elle grogne, envoie un fax, passe un coup de fil pour expliquer notre cas à sa hiérarchie...re-grogne : « c'est bon pour cette fois ! » Youhou !!!!!!!
Bon, c'est OK pour les plaques, mais c'est aussi 465$...de quoi refréner notre envie de danser.
Voilà ! Après 10 jours de démarches, nous avons nos nouvelles plaques ! Mais l'opération nous aura coûté un bras et demi, soit :
1000$ de réparation
55$ de Blue slip
465$ de Green slip
10$ d'hébergement
465$ de plaques
beaucoup de patience...
Pour un total qui nous laisse un peu désabusés : près de 2000 australian balles !
Je terminerai cet article par un gros remerciement à Maurice-le-mécano-livreur-de-lait et sa femme, pour leur bonne humeur et leurs conseils qui nous ont facilité la vie !
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HE & FG Campbell - Riley St, Tenterfield, NSW |