Retour à Sydney, puis en France... il reste 2 mois à
remplir avant de passer aux souvenirs, aux regrets et enfin à la
dépression, suivie d'une mort lente et pénible (ou à autre chose
de plus sympa si le cœur nous en dit).
Pour atteindre la ville minière de Broken Hill depuis
Adélaïde, nous tirons droit vers le nord, moyen le plus rapide de
rompre avec la civilisation et de retrouver l'ambiance « helpless »
de l'immensité déserte.
Un des derniers patelins de South Australia |
Après deux jours de route, nous atteignons Broken Hill,
la ville-carrière. La cité est divisée par le site miner
historique (une colline entière rognée pour son argent et son
zinc).
Les vestiges d'anciennes installations agrémentent les
parkings et les terrains vagues.
Nous commençons la journée par un saut au centre
d'information. Notre conseiller touristique n'est pas totalement avec
nous...son activité cérébrale semble monopolisée par une vie
alternative dans un monde parallèle et le cordon ombilical qui relie
ses réactions à nos stimuli menace de rompre à chaque instant.
L'espace de quelques secondes, Néo parvient à revenir de la matrice
pour nous indiquer les activités phares de la région sur un plan...
ou plutôt sur sa bordure, large de 1cm.
Nous le remercions.
Le reste de la matinée se passe au musée des minéraux
où nous pouvons revivre le « big bang », assister à la
formation des galaxies et suivre l'évolution de la terre, jusqu'à
ce que Broken Hill s'érige au centre de l'univers.
Les minéraux ont des compositions, des formes et des
couleurs surprenantes.
Pour bien entamer l'après-midi, nous savourons un
milk-shake à l'ancienne chez Bell,
avant de partir en promenade dans le bush du Living
Desert.
Le dernier objectif de la journée consiste à atteindre le Sculpture Symposium avant le coucher du soleil.
Cet ensemble de sculptures de grès (plus ou moins
réussies ou achevées) réalisées par 12 « artistes »
internationaux, domine le paysage du haut de sa colline.
Au moment où les rayons de l'astre rasent l'horizon, le
spectacle est magique.
Amélie, modérément intéressée par l'événement,
préférera redescendre la colline un peu avant le sunset pour
rapprocher le van, garé sur un parking plus éloigné.
Pendant que je prenais ces photos...
bloquée sur le sentier...
par un kangourou géant, complètement indifférent à ses gesticulations. True story !
Le lendemain, nous décidons d'entreprendre la visite
d'une ancienne mine d'argent: la Daydream Mine !
Il faut enfiler le casque, la ceinture et la lampe
torche reliée à 2kg de batterie pour être autorisé à braver
l'antre du diable. Le guide nous parle des éboulements et raconte la
dure vie des mineurs qui s'engageaient quotidiennement dans les
ténèbres pour creuser leur misère ou leur fortune.
On fait moins la maline, hein ? |
Le plafond, particulièrement bas, perturbe
considérablement la progression des grands dadets et contribue au
caractère oppressant de l'atmosphère.
Les galeries se multiplient dans toutes les directions
et il est difficile d'évaluer leur étendue.
Ouf, la visite est terminée....
Qu'il est agréable de retrouver la lumière et la chaleur du soleil !
Qu'il est agréable de retrouver la lumière et la chaleur du soleil !
La fin d'après-midi se passe à Silverton, ville rendue
célèbre par le tournage des scènes du film « Mad Max ».
Le concept car du héros, laissé à l'abandon sur un
parking, dépérit lentement derrière l'hôtel.
Il est temps de quitter définitivement l'outback ! Ce
n'est pas sans un pincement au cœur que nous parcourons nos derniers
km de dirt road...
Nous offrant une ultime carte postale du cœur de l'Australie, le
rouge de la terre déchire le vert du bush pour se perdre dans le
bleu du ciel...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire