Cool, enfin une ville qui dispose d'un distributeur de billets ! Vraiment pas de bol, il est out of order.... nous n'avons plus de fric, plus d'essence, le voyage touche à sa fin. Nous allons mourir ici. Nous décidons d'aller sur Internet avec nos ultimes deniers : la connexion bagotte trop, nous ne pouvons publier qu'un post qui a déjà plus d'une semaine de retard. Pendant ce temps, à l'accueil : « Yeah, the connection is up and down you know... ». Heureusement, Amélie est là pour lui rentrer dedans à coup de « screw you », expression que je n'aurais pas dû lui apprendre quelques jours plus tôt sans lui en fournir la signification, et lui faire comprendre que ça ne va pas se passer comme ça. Nous obtiendrons un rabais de 3$. Ce n'est pas sans rappeler l'histoire du « mud cake » acheté à Geraldtown par Amélie. Petit flashback que nous avons omis de raconter : Amélie et Lilian vont à l'épicerie pour acheter des gâteaux ! Hum, c'est bon ! Oui, mais voilà, après 5 bouchées, Amélie aperçoit un petit corps blanc tout cuit lové dans le moëlleux brun-chocolaté de son cake : a flour worm very well cooked . Nous décidons d'aller réclamer : « I found this in my cake. Is it normal ? » demande Amélie (Etant le vendeur, j'aurais répondu qu'on ne sait pas ce qui peut se trouver dans un « gâteau boue »... désolé) Le vendeur plonge directement dans sa caisse et nous obtenons le remboursement de l'intégralité des gâteaux. Joli coup et merci Amélie !
Nous décidons d'aller transpirer notre peine sur les hauteurs du Cap Range National Park. Le paysage, avec ses cayons et ses gigantesques éboulis est splendide, même si nous manquons de peu de planter notre van sur une road particulièrement dirty et fréquentée de boomers (grands kangourous crétins qui traversent la route n'importe comment).
Pour la petite histoire, nous avons failli nous perdre dans le canyon. Nous étions les seuls à faire la randonnée en milieu d'après-midi, vers 15h. Pas un chat. Le circuit, faiblement balisé, finissait de nous perdre dans son relief et les minutes passaient inexorablement, ce que ne manquait pas de souligner l'affaiblissement de la luminosité du soleil...perdant la piste à plusieurs reprise, rebroussant chemin pour rejoindre des balises, contournant des obstacles infranchissables, interminables, nous avons cru devoir finir dans le bush avec la nuit. Heureusement, contre toute attente, alors que nous n'y croyions plus, le panneau providentiel du retour a émergé du désordre végétal, derrière un buisson. Sauvés...
Le lendemain, nous explorons l'autre côté du parc : gorges rouges de fer oxydé à Mandu-Mandu. Nous croisons par chance un des rares « wallaby à pattes noires des rochers » sur la falaise.
Ensuite, sous un ciel nuageux, nous étrennons nos équipements de snorkeling à Oyster et Turquoise Bay, mais là encore, l'eau est trop froide pour y barboter durablement. Nous arrivons quand même à profiter du spectacle des poissons multicolores dans les coraux.
L'épave de Surfers Beach |
Le surlendemain, beaucoup de vent et de pluie. J'essaie de pêcher en bord de mer : je pête d'abord la canne à pêche en 2, puis je la rafistole avec un bout de scotch. Ensuite, je pars attraper des sauterelles (avec une raquette de bad') dans la pampa, en guise d'appât.
petit, petit, petit... |
Quelques smashes plus tard, je suis en bord de plage et tente de lancer le bordel suffisamment loin pour atteindre le large, mais la marée est basse et il y a beaucoup de vent contraire : le fil s'emmêle, la ligne rompt à plusieurs reprises, je perds tous mes bouchons, 3 hameçons et autant de plombs. En fait, c'est la grosse tempête et je décide de me barrer du bord de plage en courant...
De son côté, Amélie continue ses lectures et colle du scratch sur le plafond du van pour accrocher des lampes...qui ne tiennent toujours pas à l'heure où je vous écris.
La nuit arrive, il faut se nourrir. La tempête empêche toute activité d'extérieur et nous finissons comme des misérables à cuisiner des raviolos, le réchaud calé entre 2 planches, sur le lit. Enfin, séance vaisselle difficile dans la roulotte.
Le sursurlendemain, c'est cool ! Le distributeur fonctionne enfin ! Nous décidons de faire une journée fiesta qui se terminera par un giga barbec autour d'un feu de camp. Faute de grille, nous trouvons une énorme pierre sur la plage que nous immolons par le feu. Une fois brûlante, ce sont les steaks, entrecôtes et autres saucisses que l'on y couche à tour de bras pour un festin mémorable :)
Le sursursurlendemain, nous décidons de partir. Le temps est décidément trop pourri, le distributeur est de nouveau en panne, les croisières pour voir le requin-baleine sont à 300 boules par tête et full-bookées jusqu'à la semaine suivante. A l'unanimité, nous votons « cassos » !
Géolocaliser
Géolocaliser
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire