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samedi 20 août 2011

Geikie Gorge

Nous profitons de la halte à Fitzroy Crossing pour réaliser une petite sortie bien sympathique : une ballade en bateau sur le site protégé de Geikie Gorge.

Après une route mouvementée entre les bosses et les ornières, nous arrêtons le van sur un parking particulièrement aride. Nous parvenons à ramper jusqu'au robinet, puis à rejoindre l'ombre du stand d'information où des affiches expliquent aux touristes qu'il faut remplir un petit formulaire de dénonciation...si l'on aperçoit une « cane toad », véritable terreur du bush importée d'Amérique qui empoisonne ses prédateurs (des espèces endémiques en danger : mammifères, serpents et oiseaux rares). Et c'est parti !


La palette de couleurs est exquise, même pour un daltonien...


Les rochers semblent venir d'une autre planète...





Les crocodiles affirment leur sérieux lien de parenté avec les lézards...



Les oiseaux n'ont pas envie d'être dérangés et se sont construit de curieux nids sous la falaise...



Et le guide s'enflamme en nous racontant sa méga blague sur le rocher en forme de « tête de Nixon » surplombant l'entrée d'une grotte où l'eau s'engouffre (rivière souterraine?) : « The Watergate »... Oohoooohoooh....


Malgré un soleil de plomb, la « croisière » est très agréable. Néanmoins, afin de maximiser le confort, Amélie entreprend de projeter les autres touristes par dessus bord, ce qui nous permet de prendre ces derniers clichés au champ plus dégagé.



mardi 16 août 2011

Vers Fitzroy Crossing

On the road again ! Notre prochain objectif, Kununurra, est à plus de 1000km de Broome. Les journées sont brûlantes sur les longues routes qui partagent le paysage en deux immensités de nature tantôt verdoyante, tantôt calcinée, toujours truffées de termitières...
Nous contournons la sublime région du Kimberley, ne pouvant y pénétrer sereinement sans 4x4. D'autres backpackers s'y sont essayés en van, ils ont eu des problèmes, cela dit … pour nous c'est tout vu ! Just no way...
Pour la petite histoire, la route est parsemée de billabongs (et donc de panneaux « flooding highway ») : des trous d'eau qui peuvent se remplir copieusement en quelques minutes seulement, sous l'effet de la marée montante ou simplement de la pluie. Le couple que nous avons croisé s'est retrouvé coincé dedans avec de l'eau jusqu'aux genoux, dans leur véhicule ! Leur moteur a évidemment bu une bonne tasse et c'est assez drôle de les voir démarrer, tous les matins, en poussant la mule comme des ânes sur 20 mètres jusqu'à ce que le moteur arrive à prendre.
Nous commençons nous même a essuyer quelques avaries avec le moteur qui broute de temps à autre. Après quelques recherches et un peu de bidouille, nous arrivons à démonter les bougies et leurs connecteurs qui semblent être recouverts de poudre blanche. Un petit grattage et tout semble aller mieux... nous repartons sur 4 cylindres pour 11$ seulement (le prix de la clé à bougie) et les bras en miette (les bougies ayant vraisemblablement été vissées à fond par un authentique bourrin ou une clé électrique...).




Trêve d'anecdote, nous décidons d'éviter le détour par Derby, ville peu ragoûtante si l'on en croit la description du Lonely Planet. L’accotement est parsemé d'énormes Baobabs dont les fruits (« Boab nuts ») sont utilisés par les aborigènes : ils les pèlent puis y gravent des symboles ou des animaux au couteau pour ensuite les refourguer aux centres d'art aborigène. Ces derniers exposent les œuvres en vitrine pour espérer les vendre à quelque touriste féru de bibelots exotiques.

Il est temps de faire les carreaux...

Au bout d'une journée de route_ pas forcément reposante pour tout le monde..._




Megaloooooo

...nous arrivons à Fitroy Crossing, L'occasion de camper à proximité d'une rivière où, à défaut d'apercevoir des crocodiles comme l'indique le panneau, nous déjeunons en compagnie d'un troupeau de vaches ayant réussi à contourner la clôture.

WTF ?
Le soir, nous décidons de faire griller des pommes...

Malcom Douglas Wilderness Park

Sur la route allant de Broome à Derby, nous avons fait une halte au zoo, mais pas n'importe lequel ! Le Malcom Douglas Wilderness Park héberge une grande partie de la faune sauvage du Kimberley, de la plus attendrissante des espèces à la plus...inquiétante.
L'entrée du parc annonce la couleur d'emblée et Amélie échappe de justesse aux mâchoires d'un saltwater crocodile géant.



Non contente d'avoir survécu, elle traverse la boutique en courant pour se précipiter vers le lac...à crocodiles. Je me demande un instant si leur compagnie est à ce point préférable à la mienne, puis me ravisant, tente d'agripper un petit bout du short d'Amélie qui a déjà entamé l'ascension de la grille de sécurité. C'est alors que nous apercevons notre premier client, abonné au rayon charcuterie humaine, qui attend patiemment son tour.


Pas de bol pour lui, l'heure du repas est à 15h...et nous décidons de faire un petit tour du reste de l'immense parc avant l'attraction reine du « crocodile feeding ».

L'occasion de croiser des merveilles de la nature plus ou moins en danger et de les approcher avec respect et humilité.




Dring, le réveil sonne...il est 15h ! Retour à la base où un membre (anglais, chauve et tatoué) du staff a commencé de faire tourner dans les rangs un bébé crocodile muselé avec un élastique...
Les seniors (encore eux...) en raffolent et se font photographier à tour de rôle en compagnie de la pauvre créature qui fait office tantôt de belle prise pêchée en pleine mer (chez ces messieurs), tantôt de sac à main avant transformation de la matière première (chez ces dames). Une fois le petit animal en état de stress intense de retour dans son enclos, la foule se dirige vers le marais à crocodiles pour la fiesta.
Les saltwater crocodiles, particulièrement dangereux pour l'homme, se ruent sur les barrières où notre guide lance avec une imprudence calculée des kilos de poissons impropres à la commercialisation. Certains reptiles arrivent même à sauter suffisamment haut pour provoquer un élan de recul chez les badauds. Le spectacle atteint son paroxysme quand la berge est parsemée de poissons...




"qu'est-ce que je fous la, moi ?" dit le heron

Ensuite, c'est au tour des alligators de Floride...ils ont une belle bouille ceux-là aussi. Là, le guide enjambe carrément la clôture, nous disant qu'il ne risque pas grand chose. Les alligators chassent plus difficilement hors de l'eau et préfèrent tirer leur proie dans le lac pour la noyer avant de la déchiqueter.


Enfin, nous assistons au repas des freshwaters crocodiles, plus petits, au museau plus allongé et « inoffensifs » pour l'homme (dans la mesure où ils ne sont pas en trop grand nombre et l'individu qui se baigne pas trop petit...).

Nous concluons la visite par un saut chez les kangourous et autres wallabies

Oh! Un albinos!

dimanche 7 août 2011

Broome (Broome)

Enfin une ville digne de ce nom (un peu plus grande que Foix, chef lieu de l'Ariège pour les profanes) avec ses 15k habitants ! Le centre d'information est juste à l'entrée, devant une immense étendue d'herbe rase...tellement rase que l'employée municipale en charge de l'entretien, littéralement engoncée sur son tracteur (et dont le sur-poids semble accabler la monture et étouffer les grondements du moteur), brasse plus de sable que de verdure à chacun de ses passages... s'est elle fait virer du club de golf pour en arriver là ?
Après un bref état des lieux, nous décidons de booker un « Pearl Lugger Tour » pour mieux comprendre l'histoire de la ville et son lien étroit avec l'industrie perlière qui a contribué à son essor.

Le coin a l'air vraiment sympa, le temps est au beau fixe, les rues grouillent de backpackers... la concurrence s'annonce rude dans notre recherche d'emploi.

Nous passerons une semaine au caravan park de Town Beach où de drôles d'oiseaux campent gratuitement, contrairement à nous (je n'aurais jamais pensé être victime d'une telle discrimination)


A l'accueil, Amélie reçoit 2 exemplaires des clés des toilettes du camping en échange d'une caution. Bien évidemment, elle trouve le moyen de perdre les siennes dès le second jour en revenant de la douche...
Heureusement, suite à un superbe malentendu lors du check out, nous réussirons à récupérer l'intégralité de la caution...décidément, rien ne sert de leçon !

Pendant ce temps, entre baignade et recherche d'emploi, nous faisons un petit saut au « Pearl Lugger Tour ». C'était un superbe « Tour » en effet, mais de passe passe...un des vendeurs de la boutique de perles, parfait gentleman mêlant le style sobre et élégant du commerçant en produits de luxe à une touche de dandysme décontracté apportée par ses bijoux et sa chemise blanche entrouverte assortie à ses cheveux courts et denses de quinquagénaire dynamique, nous a conduits, avec les autres visiteurs (du 3ème age), dans une cabane de bois blanc au toit en taule ondulée (un classique australien), à l'arrière de la boutique. De part et d'autre de la porte d'entrée, une tête de requin et une tête de crocodile en plastique donnent l'impression qu'un château hanté de parc d'attraction aquatique nous attend... si seulement...Une fois piégés dans la cabane, le guide-vendeur y pérora pendant une heure, tendant des chaussettes de plongeur par ci, une coquille d'huître par là et nous invitant à goûter un morceau de fruit de mer mariné avant de clore la visite, pour regagner en grande pompe la boutique. A 20 $ par tête, ce « Tour »... du magasin était une belle escroquerie (surtout pour Amélie, qui n'a pas compris un traître mot ou presque des explications du guide-vendeur de rêve). Bizarrement, nous n'avons aucune photo de la visite...

Pour le reste, ce n'est que du bonheur. Les plages de Broome sont superbes et l'eau est enfin bonne !
J'ai pu faire un Superman à Cable Beach...

  
...me la péter un peu en courant dans l'eau claire et salée... 



...et Amélie se gargariser de son bronzage fraîchement acquis !



A la plage du Port, nous avons croisé Bernard.


Le voyant un peu à l'étroit dans son modeste logis, je lui ai proposé de déménager dans un endroit plus spacieux (une canette de bière et un gros coquillage). Mais Bernard est un ingrat : après avoir fait le tour de mes offrandes d'un air dédaigneux, il s'est fait la malle, gardant sa masure sur le dos.

Le port de Broome offre un superbe paysage. Il est malheureusement un peu trop éloigné du reste de la ville et sa plage n'est donc pas du tout fréquentée. L'occasion d'une belle promenade au parfum sauvage...




En revenant au camping, nous passons devant le superbe cimetière japonais où sont principalement enterrés des plongeurs chercheurs de perles. Certaines tombes, morceaux choisis ou taillés dans les rochers du bord de plage, valent vraiment le détour !





Nous terminons notre séjour au centre-ville (« Chinatown ») qui n'a strictement rien de chinois. De nombreux commerces de perles jalonnent les rues animées. Nous poussons la folie jusqu'à aller boire une Corona dans un bar branché...

 
La recherche d'emploi s'avérant toujours infructueuse, nous décidons de partir vers le nord à l'issue de cette semaine bien agréable !

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mardi 2 août 2011

Lilian's Birthday

Le 20 Juillet dernier, vous avez sans doute, comme nous, célébré la naissance de Lilian. Laissez-moi vous raconter comment cela s'est passé de notre coté...enfin de mon coté surtout !

Quotidiennement ensemble, cohabitant dans notre 3m cube, il est très difficile d'organiser quelques surprises que se soit...surtout avec un budget de serial glandeur.

J'ai donc dû commencer les préparatifs dès Exmouth. Faisant mine de me dévouer, je lançais un docile : « non, t'inquiètes, je vais aller à la laverie toute seule...va plutôt au centre d'information de la ville faire des choses intéressantes ! » (notons qu'il n'a pas trop bataillé). Et hop, ni une ni deux, je dévalisait la mercerie de la ville : à moi fils, perles et autres trésors. Ensuite, au bord de la plage, j'ai eu tout le loisir de collecter de jolis coquillages troués, pendant que Lilian chassait les sauterelles avec sa raquette de badminton.

Puis, j'ai pu fabriquer discrètement un bracelet sur la route de Tom Price pendant qu'il découpait un tronc d'arbre (on vous expliquera plus tard).
Ayant oublié d'acheter un fermoir, j'ai dû piquer dans sa boite de pêche quelques accessoires.
  • « C'est bizarre, mon stock d'attache-hameçon réduit à vu d'oeil » s'étonnera-t-il quelques jours plus tard.
  • «  Tu as dû tout perdre à force de casser ta ligne » aurai-je la malice de répondre.

Ça y est, la première étape est un succès : j'ai un cadeau. Passons aux festivités ! Arrivés à Tom Price, je réussis à m'échapper prétextant avoir oublié un truc dans le van et cours dans le « bottle shop » le plus proche (Ici, pas d'alcool en supermarché, il faut se rendre dans une petite boutique digne du temps de la prohibition) pour acheter une bouteille de vin.

Du vin, un cadeau...j'ai tout ce qu'il faut pour préparer une soirée correcte : mais j'en veux toujours plus ! Enhardie d'avoir trompé la vigilance de mon colocataire à plusieurs reprises, je prétexte une envie pressante au centre commercial de Port Hedland, et file acheter des bougies et des bâtons magiques qui font des étincelles.

Lilian quant à lui, a l'air de se moquer éperdument de ce qui se trame: J-1 et il n'a encore fait aucune allusion à son anniversaire...Comme nous nous arrêtions pour la nuit sur une aire aux portes de Broome, je lui demandais ce qu'il lui ferait plaisir pour le Grand Jour : « Ah ? Mon anniv...bof...je sais pas...une bonne bouffe... ». C'est dans ces moments là qu'il faut savoir rester positive !

Jour J !!!!
Je saute du lit, saisit discrètement mon appareil photo, fait mine d'aller aux toilettes...et Zou ! Je contourne le van, ouvre le coffre pour l'effet de surprise et saute sur Lilian comme un Yamakasi pour vous faire parvenir en ex-clu-si-vi-tèèè : La photo des premières heures des 28ans de Lilian !!!!!



Évidemment, il fallait qu'il ait la bonne idée de se raser une petite moustache de dictateur la veille ! Ah ! Comme la vie s'amuse de nous parfois !

Toujours très positive, malgré son obstination à ne communiquer qu'avec l'accent allemand, je prépare le petit déjeuner et c'est très solennellement que Lilian posera devant son premier repas : ambiance tartine de Nutella et feux de Bengale !




Nous passons la journée à Broome, l'occasion de prendre une vraie douche à la plage, ce qui n'était pas arrivé depuis plus d'une semaine. !

Le soir arrivant, Lilian fait preuve d'une démotivation extrême dans les rayons du supermarché :  « boooo, ché pas, je m'en fous de mon anniv', on a qu'à manger des chips ce soir, en plus j'aime pas les gâteaux ». Super ! Positive Attitude ! J'arrive tant bien que mal à lui faire saisir deux muffins et une barquette d'ailerons de poulet...mais pas à le convaincre de se payer un camping pour la nuit.

Nous nous retrouvons donc à 18h, au bout d'un chemin de traverse, ensablés et entourés de hautes herbes pour passer la nuit à l'abri des Rangers.
L'endroit n'est pas propice aux festivités, nous ne pouvons ni allumer un feu, ni sortir la cuisine...mais il n'y a que moi que ça chagrine ! Lilian semble juste très content de pouvoir manger des chips.

Mon positivisme ayant ses limites, je décide de reprendre les choses en main et lui somme de s'asseoir sur le lit et de fermer les yeux ! Mon ton a dû le convaincre et il s'est exécuté sans broncher.

C'est ainsi que j'ai pu préparer une fête miniature : carottes, pommes, chips et muffins composant le menu...finalement, c'est les bougies qui mettent l'ambiance, pas ce que l'on mange !




Cérémonie des cadeaux, soufflage de bougie, dévorage de gâteaux : ce fut finalement une très bonne soirée !