Suivez notre parcours :


Afficher MISSION KOALA sur une carte plus grande

jeudi 29 mars 2012

Penguin Parade !



La région que nous traversons entre Canberra et Melbourne est étonnamment peu peuplée. Les plaines désertiques laissent place aux forêts de pins, de plus en plus épaisses. Le temps n'est pas des plus réjouissant non plus, et de guerre las avec la crasse, nous décidons de nous arrêter dans un camping, histoire de prendre une douche chaude.

Sur place, comme toujours, la conversation s'engage rapidement avec un local, qui nous parle avec effervescence de la « Penguin Parade », must to do selon lui si l'on veut faire la connaissance des pingouins australiens : les Pingouins Pygmées ! « Pingouins Pygmées » rien que le nom nous fait rigoler. Il paraît que toute une petite bande se rejoint tous les jours à la nuit tombée sur Phillip Island, à quelques 100km au Sud de Melbourne. Ça tombe bien, c'est presque sur notre route !

Après avoir traversé l'île, quasi déserte et semble-t-il plutôt bien protégée, nous arrivons sur le site de la Penguin Parade. Tout le monde est très excité par la visite, et c'est d'un petit pas dansant que nous nous éloignons du van : autour du parking, il y a déjà moult animaux à découvrir.


Au bout de l'allée, un énorme bâtiment, sorte de « Penguin Center », se dresse devant nous pour nous rappeler à la réalité : les Pingouins Pygmées ont un prix ! 45$ pour une place VIP, 75$ pour une place VIP chauffée (bas oui, nous sommes au bout d'une île faisant face à la mer australe, dehors ça pèle la nuit), jusqu'à 120$ pour avoir la chance d'avoir SON pingouin avec SON Ranger rien qu'à soi... Devant tant de choix, nous choisissons l'option touriste de masse : 20$ pour attendre dans le froid sur des bancs en béton.


Pour se la jouer incognito, nous enfilons nos K-way, et partons à l'assaut des places les plus proches de la mer.




Il fait froid, et même si le coucher de soleil est joli...


...nous attendons fébrilement la venue des pingouins.
Pour nous distraire, un ranger nous demande de garder notre calme et de ne pas prendre de photos. Mais c'est derrière lui que ça se passe ! Un premier pingouin vient de faire son apparition, à quelques 50 mètres de nous, il titube, hésite... Puis finalement court se réfugier dans les bosquets bordant la plage. La foule électrisée par ce premier visiteur retient son souffle pour le suivant...

...Et puis plus rien...

Les regards se croisent, se méfiant de l'arnaque...20$ x 1a centaine de badauds, ça ferait cher le volatile...

« Oh ! There ! » Ce n'est pas un pingouin, mais une quinzaine qui débarque sur la plage, suivie par des dizaines d'autres, arrivant toujours en grappe. Effrayés par les oiseaux prédateurs, ils restent groupés et s'élancent d'un même pas pour rejoindre le maquis. Ils ont une mission, et pas des moindres : rejoindre leur partenaire et leur progéniture pour les nourrir du fruit de leur pêche ! Certains sont bedonnants, car remplis de poissons, et ont parfois du mal à avancer.

Pas effrayés du tout par l'agitation humaine, ils continueront d'amuser la galerie venue les observer de plus près dans les bosquets pendant presque une heure. Malheureusement, nous n'avons pas pu prendre de photos de ces drôles de petites bestioles...Nous avons bien essayé de resquiller, mais nous nous sommes très vite faits choper par un Ranger, sûrement formé à détecter le cliquetis d'un appareil photos au milieu du bruit des vagues par les commandos russes. En plus, le résultat est franchement pas terrible :


Après une heure de ballade avec les pingouins, nous sommes complètement sous le charme...prêts à se laisser engloutir par le merchandising agressif du magasin de souvenirs. Lobotomisés, nous avons envie de tout acheter : du taille-crayon pingouin au fer à cheval pingouin...
D'ailleurs, nous nous laisserons tenter...






Nous, nous sommes littéralement tombés amoureux : on reviendra avec Ulrich !

lundi 26 mars 2012

De Sydney à Canberra

C'est avec un petit pincement au cœur que nous quittons les Blue Mountains, mais il faut faire avancer l’Écossais ! Nous partons donc en direction de la côte, vers Kiama, où un blowhole est censé cracher des trombes d'eau salée...


Pas de vent, pas de vagues, pas de jet ! Nous repartons au bout de 30 minutes sans avoir rien vu d'autre qu'une sinistre crevasse rocheuse.



Heureusement, les paysages verdoyants et le ciel couvert n'entament aucunement le moral de notre ami Florian qui se croit presque de retour au bercail !


Bouyaaaaa !
Et c'est reparti ! Prochaine destination : Kangaroo Valley ! Site exceptionnel d'après le Lonely Planet, nous avons l'impression de traverser une campagne au pied des Pyrénées. Pas très dépaysant pour nous !
Plafonnant à 40km/h en montée, il nous faudra plusieurs heures avant d'atteindre le pont emblématique de la région.



Un léger brouillard flottant à la surface de la rivière confère au lieu une atmosphère mystérieuse.



Effrayés, nous courrons nous réfugier à la National Gallery de Canberra, 200 kms plus loin.





Si l'architecture extérieure du bâtiment est originale, les moyens déployés à l'intérieur ne sont pas moins impressionnants. Une salle de projection rotative retrace l'histoire du continent sur des murs d'écrans synchronisés... on s'en prend plein la gueule pendant 10 minutes et on ressort avec la conviction que les australiens ont tout inventé et sont les maîtres du monde, ou presque.

Nous croisons le platypus le plus photogénique du monde, puisqu'il acceptera de poser pour nous !



Dans le même style « amis de la nature », voici l'attrape Buffalo !



Le conducteur du 4x4 se porte à auteur de l'animal et replie le bras métallique au niveau du cou du buffle pour le ralentir puis le guider vers une cage. Ce moyen de chasse est aujourd'hui interdit...

Nous apprenons également la dure vie de convict !



Dans les rues de Canberra, capitale administrative de l'Australie, on se croirait presque à Paris ! Tout est gris : le sol, les façades et le ciel !
Quelques œuvres d'art viennent un peu égayer le mall.





Côté plan d'urbanisation, la ville et ses allées ont été dessinées avec un peu trop de géométrie : si vous aimez les cercles et les hexagones concentriques, cette ville est faite pour vous...


Ciel couvert toute la journée...
Enfin, après la galerie d'art, nous nous infiltrons dans la Parliament House où le Parlement et les Sénateurs se rassemblent chaque semaine pour politiser, loin de la Reine Elizabeth II (qui se moque royalement de ce qui se passe dans le coin tant que lui sont versés ses intérêts sur les colonies).



Un petit saut dans le hall d'entrée intégralement marbré,



un crochet par la salle polyvalente en marqueterie de bois précieux,



et fin de la visite guidée dans la chambre du Parlement (en haut) et des Sénateurs (en bas).


Nous quittons Canberra sur une touche moins prestigieuse et de goût douteux !


Une nouvelle "Et-ma-trique-culation"...

samedi 24 mars 2012

Le blues du koala

Aujourd'hui, nous partons à l'assaut de la Cordillère Australienne! A seulement 100km de Sydney, une chaîne montagneuse en grès forme ce que l'on appelle les "Blue Mountains".


Chapeau, lunette, gourde, piolet, sarbacanes... Toute la cordée s'enfonce dans la forêt humide!


Le chemin est périlleux, les animaux étranges, mais l'équipée est bien décidée à aller au bout. 


Après plusieurs heures de marche, Florian, malgré un garrot au gros orteil, sera le premier à atteindre les " 3 Sisters" :


Ces trois petits bouts de montagne sont d'après la légende "aborigène", la représentation de trois soeurs transformées en statue par leur père pour les protéger des hommes...Malheureusement, le pauvre homme perdra sa baguette magique et les trois soeurs resteront prisonnières à jamais de leur prison de pierre...Too bad!

La légende urbaine raconte aussi que cette histoire faussement aborigène aurait été inventée par l'office du tourisme...les petits coquins!

Nous continuons notre route et nous enfonçons un peu plus au coeur de la montagne en empruntant le "Giant Stairway", un escalier monumental creusé à même la pierre par des pionniers fous.



Nous longerons ensuite la parois rocheuse...de l'autre coté le vide, laissant place à des paysages magnifiques :


Ce n'est pas une invention du Visitor Center : les Blue Mountains sont réellement bleues!


Dans la rubrique "Le saviez vous ?", figurez vous que la "fumée" bleue teintant le paysage des Blue Mountains provient en fait de l'évaporation de l'humidité se trouvant dans les feuilles des eucalyptus.
Respirons à pleins poumons, c'est frais et ça fait du bien...Florian ne sent presque plus son pied sous les effets narcotiques de la vapeur bleue.

Pourtant, malgré cela, le parcours reste pour lui une vraie torture...


...nous allons de cascade en cascade ! C'est dur pour lui de résister à la tentation. Malgré son accident au Nightcap NP, l'instinct de Florian est chatouillé : il veut sauter dans l'eau, il veut prendre sa revanche.

Après quelques tâtonnements et mon conseil avisé "fais attention" (à peine le temps de le dire que je m'étalais de tout mon long dans l'eau), le voilà triomphant au milieu des éléments !


Lilian, piqué au vif par l'intérêt porté à son ami, voudra lui aussi épater la galerie en essayant de soulever deux trois rochers...


...visiblement sans succès.

Notre voyage au milieu des eucalyptus se termine et la journée aussi. La petite troupe s'endormira la tête repue de paysages, rêvant déjà à demain...


jeudi 22 mars 2012

Trois jours à Sydney !


Nous commençons par une lessive, ce qui laisse certains d'entre nous sans ressource vestimentaire...

Le Usein Bolt français est né...
Comme nous sommes garés près du zoo à Manly, nous partons y faire un saut. Pour rendre la visite plus attrayante, je vais à nouveau inventer une petite histoire...
Les batraciens se sont liés aux tortues et aux lézards pour déclarer la guerre au terrifiant et peu commode varan du Komodo

C'est la guerre ! 
Beuwwwaaah !
Les Marines occupent déjà les positions stratégiques,

blblblllbbbll... rogerblblbllll
tandis que les forces aériennes se tiennent prêtes à frapper à tout instant !

ou presque..."zzzzz mon général ?"
Pendant ce temps, les boucs, à qui l'on a foutu la paix, se sont reproduits tous azimuts et ont envahi la capitale !



Le vieux sage Kangourou, qui n'accepte de lire dans l'avenir que si on lui caresse les fesses, a prédit la fin du monde !

"C'est la fin du monde !"
Le petit sage wallaby, qui est idiot comme ses pieds, a prédit la défaite des communistes à la présidentielle.

"Les rouges vont tomber !"
Les loutres refusent d'accepter cette fin ridicule sans agir et s'emploient vigoureusement à contrer la menace démographique caprine.

"Aaaaaaah l'assaut !"
L’échidné tente de s'enfuir pour arriver avant les tortues.

Les fainéants seront les perdants !
Les diables de Tasmanie, frappés de plein fouet par l'épizootie de tumeur cancéreuse faciale et convaincus de s'éteindre avant l'invasion des boucs, préfèrent roupiller !

"On s'en fout, on va tous crever !"
Les gorilles, insouciants, cueillent des pissenlits,


pendant que les vaniteuses biches et le casoar posent pour la nouvelle collection hiver 2012 « plumes et fourrures »...

"C'est fashion week !"
"Oui, mais là, tu exagèèèèèèères !"
Enfin, le pauvre suricate, complètement endoctriné et fidèle à la parole de l’ancêtre kangourou, regarde le ciel en attendant l'heure du bêlement dernier.

"ça va péter, je vous dis que ça va péter !"
Le lendemain matin, à 9h43, les boucs ont atteint la clôture de l'hôtel de ville!


Nous avons donc pris le ferry pour aller nous réfugier à l'aquarium du centre ville.

Les boucs sont à nos trousses !




Mais les créatures y sont encore plus effrayantes, ce qui a fait fuir les boucs !




Le calme retrouvé dans la ville, nous arpentons les rues et profitons un peu de la vie nocturne.