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mardi 27 septembre 2011

Un accident, Ubir encore

Ca y est le festival de Jabiru est terminé et nous ne travaillons pas le week-end prochain. L'occasion   de tenter d'aller à Darwin pour la deuxième fois (et oui, rappelez-vous, une petit avarie technique nous avez cloué à Borroloola le mois dernier). Mais avant, nous décidons de faire un petit crochet par Ubir, afin de visiter les grottes peintes du Kakadu National Park
Alors que tout les membres de l'équipage sont prêt à partir, nous tournons nous aussi la clé dans le contact : vrrr vrrrr vrrrr rrrrr … vrrrr vrrrrr vrrr rrr  rrr... Impossible de démarrer, la batterie est à plat.
C'est vraiment dépité que nous nous tournons en direction d'Aaron-le-boss (qui va sans doute nous décerner le prix des « worst Backpackers ever »), implorant, encore une fois, de venir à notre secours. Après plusieurs essai et une connection à la batterie du camion, nous réussions à démarrer ! Ouf, nous sommes sauvés – ou presque ! Rien n'explique que la batterie se soit décharger en seulement 3 jours de stationnement , même pas l'hypothèse d'Aaron sur un dysfonctionnement de la fermeture centralisée, mais qu'à cela ne tienne ! Nous partons en direction d'Ubir, comptant recharger la batterie en route.

Arrivée sur le site, un ranger nous demande de montrer notre Pass. « Notre Pass ??? » « Ah bah oui jeunes gens, c'est 25$ chacun ». Heureurement pour notre porte monnaie déjà bien alléger, ce ranger à été très conciliant quand nous lui avons expliquer que nous avions travailler durant le festival et nous à laisser passer gratis.
C'est donc le cœur léger que nous nous sommes balader sur un des sites sacré des aborigènes qui ont peints les parois des rochers.


C'est un peu Lascaux en plein-air, certaine peinture ont plusieurs milliers d'année alors que d'autres ont été peintes plus récemment, une façon d'illustrer leur culture religieuse et sociale transmise à l'oral.





La tradition de la peinture s'est peu à peu éteinte lorsque les aborigènes ont compris qu'il était possible de vendre leurs travaux aux colons en peignant sur des écorces de bois plutot que sur la roche.

Nous gravissons ensuite un rocher sacré qui nous permet d'avoir un panorama sur la verte vallée d'Arnhem.





Retour au parking, clé dans le contact : vrrr vrrr rrrr cof cof cof. Rebelote, impossible de redémarrer. Le ranger, qui avait déjà était super sympa 2 heures auparavant, nous a donc aider à redémarrer en rigolant : « and now, just keep going, Mates! ».

Rouler, rouler, c'est bien ce que nous comptons faire, direction Darwin, pas très rassurés pour la suite mais toujours très motivés 

Petites photos prisent sans couper le moteur, of course!


Sur la route nous traversons les Wetlands, plaines inondées et habitées d'oiseaux, contrastant agréablement avec les terres désertiques que nous avons pris l'habitude de silloner.




Nous décidons de nous arréter pour la nuit sur l'aire de repos surplombant ce paysage magnifique et de profiter du coucher de soleil...mauvaise idée ! Cachés dans les fourrés, une horde de moustiques aiguisaient leur trompe. L'arrivée de l'obscurité sonna le coup d'envoi : ils sont trop nombreux, et nous n'avons pas assez de sang pour tout le monde. Nous décidons de battre en retraite dans le van, mais même les portes fermés nous entendons le vrombissement de ces bêtes assoiffées d'hémoglobine ! Dehors, c'est Jumanji...il faut quitter cet endroit avant qu'ils ne transpercent le pare-brise !!!

Clé dans le contact : vrrr vrrrr cof cof, vrrr vrrr vroummm vrouUUUUUMMMMM ! Nous avons laborieusement réussi à démarrer: heureusement que nous étions garés en pente !

Nous prenons la fuite, et roulons encore 60 km jusqu'à la zone industrielle la plus proche. Nous nous couchons au abord d'un garage automobile.

Le lendemain, c'est sans surprise que...vrrr vrrr cof cof...impossible de démarrer. Nous allons donc raconter nos malheurs au gentil garagiste qui nous explique que c'est surement l'alternateur, mais qu'il ne peut pas nous prendre aujourd'hui. Il nous propose alors de nous aider à démarrer pour que nous puissons aller chez un de ses confrères :

-        « Combien ça va nous couter environ ? »
-        « 300$ pour un nouvel alternateur et 200$ de main-d'oeuvres »
-        « Gloups »
-        « Le gars qui vous l'a vendu a du recharger la batterie avant de vous vendre le véhicule, it's not fair ! »
-        « Gloups »

Je recompte mentalement les centimes qu'il nous reste en poche pendant qu'il place les pinces crocodiles sur notre batterie...Malgré ces différentes tentatives, impossible de redémarrer. Le gentil garagiste se gratte alors un peu la tête et place la pince « - » à un autre endroit de la carrosserie : le véhicule démarre du premier coup ! Alléluia !
La batterie était tout simplement mal connectée ! Nous nous en tirons pour seulement 20$, que nous donnons de bon cœur au gentil garagiste de la ville de Humpty Doo.

Nous atteindrons peut-etre un jour Darwin...

Jabiru's Festival

Depuis que nous suivons la caravane, nous faisons l'expérience de deux rythmes de vie radicalement opposés, dont l'enchaînement, toujours brutal, est assez déroutant. Autant toute la famille est capable de s'emmerder pendant des heures à bavarder grossièrement, écrasée sur une flotte de chaises pliables et sodas greffés à la main, autant en un éclair, le boss est capable de mettre tout le petit monde en branle pour accomplir un objectif lambda (souvent discutable, mais jamais discuté)...bref, l'effet ressenti m'évoque un paresseux, branché sur électrodes pour un massage relaxant, qui part en fractionné après une châtaigne de court-circuit. Sans transition, l'appareil à impulsions électriques que m'a prêté tante Pam pour soulager mon mal de dos est heureusement plus fiable...nous sommes chouchoutés :)

C'est donc entre la troisième gorgée d'une tasse de thé et une bouchée de la quatrième tartine de beurre de cacahuète que tout le monde s'est mis à sprinter pour plier bagages, démarrer le moteur et se barrer en trombe comme si nous étions poursuivis par un cyclone !
Direction Jabiru, dans le Kakadu National Park !
En réalité, nous aurions dû aller un peu plus au nord-est, à Oenpelli, pour un festival de trois jours, mais le patron s'est emmêlé les pinceaux en décalant toutes les dates d'une semaine...quel virtuose de l'organisation ! Afin d'améliorer la fiabilité du processus de mémorisation des dates d'events (dont le principal outil de production s'est avéré défaillant), « Mum » lui a proposé d'acheter un agenda...côté direction, un long silence, suivi d'un changement de sujet sans équivoque...
Anxiété devant la rupture technologique ? Incapacité à évaluer le retour sur investissement ? Ou tout simplement réticence primaire face au changement ?
Malgré l'envie de facturer une prestation de conseil, nous nous sommes gardés d'intervenir.

Arrivés à Jabiru, nous déployons le campement en face de la rivière. Baignade évidemment interdite puis qu'il y a du gros croc' dans les parages. Un imprudent s'est même fait bouffer en début d'année ! D'autres forains sont de la partie et j'aide un jeune kaïd à installer son stand d'autos tamponneuses...c'est amusant !


Après un jour de glande...


...nous nettoyons le food van pour une soirée mémorable.
La décoration est somptueuse. Un énorme crocodile en papier mâché sur sutructure métallique a été posé sur la rivière. Il est éclairé de l'interieur tel un lampion.



Les jeux d'éclairage confèrent au spectacle une ambiance féérique...




Geolocaliser

lundi 19 septembre 2011

4éme étape : un nouveau départ

Le lendemain matin, Aaron-le-boss est passé nous voir. Il a brièvement interrompu sa semaine de pêche pour s'assurer que tout allait bien. La propriétaire du camping ne nous a pas fait payer la nuit de bungalow...Difficile de décrire notre mal-aise face à autant de générosité.
Après nous avoir déposés sur le Rodéo Showground, toute la famille est repartie pour la pêche : Nous les retrouverons dans une petite sermaine et, nous assurent-ils, ils nous aideront à chercher un nouveau véhicule.

Nous voilà seuls, endoloris et sans moyen de locomotion, à des kilomètres de la ville, sur la pelouse du parking d'un terrain de rodéo. Heureusement, nous avons libre accès aux réserves de nourriture des foodvans laissés là pour la semaine. Nous montons rapidement un campement autour des objets récupérés dans l'épave du van.


Le temps est long quand votre seul horizon est une prairie...Entre les repas et l'observation des oiseaux, nous battons tous les records au démineur!




Voici un Willy-willy, une mini tornade soulevant poussière et détritus :


Au bout de cette longue longue semaine, c'est avec plaisir que nous accueillons le retour de toute la smala qui partage avec nous le fruit de sa pêche.

Un mud crab
Aaron nous apprend que de jeunes aborigènes ont vandalisé une maison située à proximité du showground (dégats estimés à 20k$) et blessé des têtes de bétail dans l'enclos se trouvant à une centaine de mêtres de notre tente. En effet, nous avons vu, à deux reprises, des petits libérer du bétail dans l'arène et s'amuser à faire tourner les bestiaux en bourrique...nous avons pensé que cela faisait partit du folklore local...en fait, une vache s'est même brisé la patte a témoigné un cow boy désemparé.

Avant de partir, nous retournons au garage pour récupérer les plaques du véhicule et les quelques babioles oubliées. Pas de trace de ma ballerine...
Nous réussissons finalement à revendre ce qui reste du van à un « épaviste » vivant au milieu du bush et des pièces auto rouillées pour la somme rondelette de … 200$ ! Youhouhouh !

Aaron prend rdv avec des propriétaires de voitures en vente et nous ramène même une toyota au moteur vrombissant sur le showground, mais le prix est trop élevé et les négociations n'aboutiront pas. Difficile de trouver un véhicule à Borroloola, nos patrons décident donc de reprendre la route en nous emmenant, nous et tout notre attirail.

1ère halte : Daly Waters
Ville de 25 habitants, Daly Waters n'est pas ce que l'on peut appeler une « ville des lumières ». Regroupées autour d'une station service et d'un camping, les 25 âmes s'affairent à remplir les réservoirs et les pintes de bières des routiers venus faire une pause.
C'est ici que la famille a décidé de rester pendant 5 jours...5 jours encore interminables pour nous qui sommes bloqués sans véhicule. N'ayant d'autre rien à faire que de tourner en rond autour du relais routier ou de la tente, nous avons explosé nos scores à la dame de pique. Lilian a décidé de s'attaquer au solitaire_des heures d'acharnement_ pour finalement écrire la solution sur papier à destination de la doyenne (« Mum ») qui n'a jamais réussi à le terminer en ayant la dernière bille au milieu.


Je ne sais pas si l'inactivité peut tuer, mais en tout cas elle peut rendre fou !

Notre tente était plantée sur un terre plein, entre les pompes et le parking poids lourds...vacances glamours.




Nous écoutons aussi parfois les leçons de sciences et vie de « Mum », qui nous entraîne dans de folles promenades autour des toilettes publiques du camping à la découverte de la faune locale.







Pour compenser l'ennui, la famille nous paie un resto tous les soirs...nous sommes encore génés, mais que dire quant le patron s'exclame : « the kids must have one good meal per day !».

2nd halte : Katherine
Ca y est, c'est avec soulagement que nous reprenons la route pour Katherine où nous devons ravitailler le camion frigo, et trouver un véhicule.
Le premier matin, 8h, nous voyons débouler sur le terrain de camping... notre patron avec un van ! Il nous apostrophe « Come on, Kids ! Try it! » Et voici comment nous nous sommes retrouvés à faire le tour des concessionnaires de la ville essayant tantôt un van, pour nous, tantot une voiture, pour eux. Après plusieurs visites pas forcément réjouissantes, notre boss nous annonce la couleur : « Réfléchissez, nous irons chercher la voiture que vous avez choisie après le déjeuner ! » ...OK
C'est donc un peu tendus que nous avons du faire notre choix entre un vieux van à 1500$ tout pourrave et un autre, en très bon état mais largement au dessus de nos moyen : 3500$...tout deux non-équipés : et oui, c'est la loose !

Nous décidons finalement de nous saigner de 3500$ pour acquérir un véhicule plus fiable et plus simple à revendre à la fin de notre périple...

Moi, devant notre acquisition, arborant un faux sourire pour cacher mon désarroi « Putain, 3500$ pour une camionnette vide, et un crédit de 800$ auprés de mon patron! ». 

Qui c'est qui rit jaune ?
A peine le temps de signer les papiers et de ravaler mes larmes qu'Aaron-le-boss, nous tire par la manche « Come on, Kids ! On va acheter de quoi faire un lit et des rideaux! » Et nous voilà repartis en cavale entre magasins de bricolage et armée du salut !

Le soir, retour au campement, il fait nuit mais peu importe ! Le lit sera fini ce soir, foi d'Aaron ! C'est donc à la lampe torche que nous regardons, médusés, la famille s'affairer à nous construire un lit...






...que nous pourrons inaugurer la nuit même !

Le lendemain, nous achetons un siège de bus à la station service (vous avez dit étrange?) pour la modique somme de 20$...la banquette n'a pas de pied, mais là encore la famille nous vient en aide en faisant appel à d'autres forains logeant sur le même campement. A la fin de l'après midi, nous avions un canapé dans notre coin "salon":


Voilà, vous savez tout ! Nous sommes maintenant repartis sur les routes, endettés mais en bonne santé ! Ceci explique aussi pourquoi nous avons un peu moins alimenté le blog ces derniers temps...nous avions de quoi nous occuper !

Depuis, nous avons travaillé dans le Kakadu National Parc, visité Darwin, et aménagé le van, mais nous vous raconterons ça une prochaine fois ! On vous embrasse !

3ème étape : le drame...

Après notre deuxième week-end de labeur, à Borroloola (où nous avons excellé en tant que malbouffe provider des antipodes), nous avons décidé de consacrer notre temps libre à l'exploration des environs... à posteriori, nous pouvons dire qu'il n'y avait rien dans ce milieu de nulle part, mais il fallait le voir pour s'en persuader...c'est donc comme de jeunes backpackers libérés de la contrainte parentale (nos employeurs, très protecteurs, étant partis pêcher le barramundi sur une embarcation de fortune au milieu d'une rivière infestée de crocodiles) que nous démarrons le van en grande trombe pour aller sur la côte. Comme le van a un souffle au moteur, nous décidons d'aller voir le (et non pas un...Borroloola powa) garagiste. A priori (ie. diagnostic du patron de la baraque à frite...), ce sont les bougies, mais pour les avoir testées une à une (en pétant la clé de 13 sur la 3ème, trop bien vissée...après avoir forcé comme un pou), nous nous doutons que le mal est ailleurs et qu'il vaut mieux consulter un spécialiste. Une heure plus tard, nous savons que c'est l'ignition point qui cloche...une pièce peu chère qu'il faudra remplacer plus tard faute de matériel adéquat dans la bourgade. L'enfoiré de garagiste (qui a aimablement nettoyé et rebranché correctement la pièce endommagée) en a aussi profité pour nous remplacer les 4 bougies, élevant la facture à 80$.
Enfin, il faut bien qu'il fasse son beurre...
Sur le parking poussiéreux du garage, alors que nous nous apprêtons à partir, un vieux type un peu louche vient nous voir et nous dit que c'est notre jour de chance car on vient de gagner 1million de dollars. Dans sa main tendue vers nous, un vrai faux billet vert affichant la somme évoquée... Je le regarde en souriant, l'ait étonné. Il se présente en tant que prêtre et commence à me parler religion : « Il y a encore beaucoup de place en haut, mais il en reste aussi beaucoup en bas... » me dit-il. Puis : « Garde ce billet, même s'il ne te rendra pas riche, il te portera chance ». Je prends le billet en le regardant s'éloigner... dans un encart du billet, des lignes minuscules et délicieusement prosélytes aboutissent sur une adresse web. Pourquoi pas...je pose le billet sur le tableau de bord et nous sautons dans le van. En route pour l'aventure !
Après 20 km, un panneau indiquant une bifurcation apparait : Bing Bong ou King Ash Bay, il faut choisir...Bing Bong étant plus éloigné, nous décidons d'aller d'abord à King Ash Bay, par simple curiosité. La route est dégueulasse...des bosses, du sable. Par endroits l'état s'améliore, mais on ne sait pas ce qui nous attend 50 mètres plus loin. Arrivés à King Ash Bay...un seul mot, à prononcer à l'espagnole : « deception ». Nous entamons le chemin du retour. Autour de nous ; la savane, des marécages dignes de « crocodile dundee ». Le dépaysement est total. Nous prenons des photos depuis le van.


Quand soudain, à seulement quelques centaines de mêtres de la route goudronnée, nous heurtons une bosse de sable un peu plus importante que les autres. Je perds le contrôle du véhicule, qui vire à gauche comme une savonnette ! Je contrebraque, le véhicule change de direction mais l'arrière du van nous entraîne en nous empêchant de reprendre de l'adhérence. Gauche, droite, gauche...impossible de remettre le véhicule sur la trajectoire. Nous fonçons maintenant droit vers un arbre, un dernier coup de volant desespéré nous permet d'éviter le pire : nous percutons l'arbre sur le coté.

On peut voir les éclats du pare-brise arrière en bas à gauche de l'arbre
Le choc est brutal, le van se retourne. Nous glissons pendant d'interminables secondes sur le toit avant que celui ne retombe sur ces 4 roues. Complètement étourdis, nous nous regardons. Chacun demande à l'autre si tout va bien. Puis nous sortons du véhicule par une fenêtre brisée. La roue avant gauche est crevée, peut être est elle à l'origine de la perte de contrôle. Quelques secondes plus tard, un véhicule s'arrête sur le bord de la route et des gens nous viennent en aide.


Amélie ayant une entaille au tibia, les gens lui demandent de s'allonger sur un drap. Moi, surement sous l'effet de l'adrénaline, je cours dans tous les sens pour prendre des photos, regarder le matériel que l'on peut sauver et ramasser les éléments utiles éparpillés sur la route. Les gens me demandent de me calmer, mais je leur fais comprendre que tout va bien...



Parmi les objets disséminés sur la route, le billet vert...nous a-t-il porté malheur ou chance ? Difficile de ne pas céder à un élan de superstition.

L'ambulance arrive, nous sommes en route pour le dispensaire car ici le premier hopital est à 7h de voiture ! Après une consultation de routine, nous pouvons repartir, tout va bien. Même si j'ai évité de justesse un rapatriement par avion à Darwin pour faire des radios...

Il ne nous reste plus qu'à attendre la dépanneuse. Après le choc, la prise de conscience :
Adieu veau, vache, cochon, poulet...Avec le van, c'est à la fois notre maison et nos économies qui s'envolent. Assis sur le perron du garage, Amélie avec une chaussure en moins (définitivement perdue dans l'accident), nous attendons la dépanneuse, abbattus.

Fort heureusement, Borroloola est une petite bourgade où la solidarité est de mise. Le garagiste nous propose gracieusement de déposer le van sur le Rodeo Showground (où nos patrons ont laissé leur camping car pour la semaine) et de revenir le chercher dans une heure de façon à ce que l'on ait le temps d'en extraire toutes nos affaires.

Le conducteur a eu de la chance...

...ou une toute petite tête :)
Le moral en berne, nous entamons donc une chasse au trésor à l'intérieur de la carcasse dévastée :


Une heure plus tard, le garagiste revient et nous annonce : « prenez un sac avec des affaires pour la nuit. J'ai appelé votre patron, il vous paye une nuit en bungalow ». Désarçonnés, mais trop à l'ouest pour lutter, nous nous laissons mener au camping. On nous conduit alors dans nos appartements tout neufs : air conditionné, cuisine équipée, serviettes qui sentent bon la lessive...


Voilà comment nous nous sommes retrouvés au soir du 23 Aout, dans un bungalow de luxe, luttant contre le sentiment d'être deux grands enfants pris en charge après avoir fait une grosse bêtise...

mercredi 14 septembre 2011

Entreacte : Lilian et le cochon sauvage

Il était un fois, sur le bord de l'autoroute...un cochon sauvage fouillant goulûment un paquet de nourriture pour chevaux de tout son groin.



Il se croyait tranquille, mâchouillant ses granulets, mais c'était sans compter l'arrivée de Lilian-le- rupestre, dont les instincts sauvages n'ont fait que s'aiguiser depuis son arrivée en Australie.


Et c'est ainsi que Lilian-le-rupestre, munis d'un bâton, entama une danse de l'amitié autour de l'animal.

Mais le cochon sauvage n'aimant pas être dérangé pendant son repas, refusa ses avances et repartit dans la lumière de l'aube... 


mercredi 7 septembre 2011

2nd étape : le monde du travail

Ca y est ! Nous avons enfin du travail ! Et pas n'importe lequel ! Notre patron posséde...

Un commerce de burger ambulant pour les rodéos !

Nous sommes donc maintenant tous deux serveurs et apprentis cuisinier, pour une famille de forain qui sillonne tout le nord de l'Australie pour couvrir les rodéos ! Nous voici en tenue de travail :

Nous travaillons désormais avec Aaron-le-boss, sa cousine ( ?), son frère, son cousin, un couple de cousin et sa maman, bref c'est une grande procession qui reprend la route chaque semaine ! Ils nous appellent « Kids » et nous devons appeler la mère du boss « Mum », autant dire que nous avons presque l'impression d'être de la famille !

Nous voyageons à travers l'Outback Australien, nous campons sur les « Rodeos Showground » gratis et nous sommes nourris. Nous pouvons aussi aller piquer des boissons fraiches dans le camion frigorifiques : c'est le paradis !

Ici les villes sont rares : nous faisons entre 500 et 1000 kilomètres chaque semaine à travers les paysages arides du Northern Territory pour rejoindre un rodéo, en suivant tant bien que mal le nuage de poussière produit par la baraque à frites.




Mais l'immersion est totale ! C'est un peu comme dans un film, tout le monde est habillé en cowboy se promène à cheval et possède un accent terrible. L'occasion de nous familiariser avec le patois local : « Fuck off » « Bloody shit » « Fucking hell » et autres civilités du même genre.
Voici à quoi ressemble notre paysage c'est dernier temps :






C'est aussi l'occasion de visiter des villes minuscules et perdues comme Borroloola – 600 habitants.


Au fil des semaines, nous devons de plus en plus à l'aise dans notre nouvelle environnement ; moi à la caisse, Lilian à la préparation des burgers :



Et pour finir, Lilian qui se la joue Marlboro Classics :