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mardi 11 octobre 2011

Vers Alice Springs

C'est l'heure du départ !
Un petit coup d'eau sur le van pour le lustre, une bise à tout le monde en guise d'au revoir, je pars me raser le minois dans les toilettes des femmes (c'est bien Lilian qui parle…) ??? … oups ! Erreur de séquencement des tâches, tout le monde m'attend de pied ferme devant le van pour le voir s'éloigner avec mouchoirs et sanglots. Comme un bon manager en retard qui se respecte, je ne m'excuse surtout pas, garde un aplomb inébranlable et, rayonnant toute la fierté d'une aftershave-confidence (confiance en soi accrue par la sensation de fraîcheur après le rasage), je jette un sourire en coin amusé et irrésistible à la foule en émoi et presque ébahie...quel beau gosse...je ferai mieux la prochaine fois en allant prendre une bonne douche !
Alors qu'on ne l'attendait plus, un tour de clé dans le contact jusqu'à la toux salutaire du moteur qui s'éveille et tadam … ON THE ROAD AGAIN !!! (cf. Benoît Poolvoerde dans le film « Le boulet », que je ne recommande à personne ;p).
La journée commence très bien et c'est parti pour ne pas durer : à peine engagés sur la Stuart Hw (route qui traverse le...bla bla bla, vous n'aviez qu'à lire les 5 articles précédents pour le savoir) nous apercevons de la fumée... surement un indigène matinal qui s'amuse avec son feu de camp ou le signal de raliement des scouts du red center. Bref, ça crâme sec quelque part !


Nous nous arrêtons rapidement aux Devils Marbles pour petit-déjeuner.


Vu d'ici, la fumée semble plus sombre et plus intense, ça sent le bush fire à plein nez.


Rien d'anormal pour la région. D'ailleurs, les prévisions ne peuvent être que défaitistes...


Plus loin sur la route, la fumée s'épaissit, jusqu'à ce que nous en arrivions à ce point :


Y va ? Y va pas ? Nous attendons de voir plusieurs voitures circuler dans les 2 sens avant de nous lancer... Passé l'opacité du premier rideau, c'est l'enfer ! La fumée grise est si dense que nous ne pouvons anticiper à plus de 5 mètres. Des langues de flamme léchouillent l'accotement calciné et nous sentons des vagues de chaleur brûlante dans l'habitacle. Mais la pire des sensations reste la clameur de l'incendie :ce souffle rugissant, un peu étouffé, ponctué par des craquements de branches et un crépitement diabolique. Trop inquiets pour prendre des photos, nous parcourons les 100 mètres de route embrasée comme des merdes, cramponnés au volant...

Un peu plus loin, remis de nos émotions, nous faisons une halte à l'UFO Center, une station service qui se la joue alien/space invader. Très amusant !



Nous avons tenté de communiquer avec les extraterrestres mais ces ingrats voulaient nous piquer notre bouffe...



Si vous ne recevez plus de carte postale, ne vous étonnez pas, c'est encore un coup d'ET!



Le soir, nous campons sur une ère d'autoroute déserte, ou presque...


Au milieu de la nuit, nous sommes réveillés par des grincements étranges. Quelque chose de vivant gratte la carrosserie du van !
Bravant la peur, nous sortons une première fois pour comprendre ce qui se passe dehors... rien à signaler. Nous retournons nous coucher, méfiants. Après un court silence, le même bruit, puis des craquements, à l'intérieur du van cette fois. J'allume la lumière pour voir ce qui se cache sous le lit. Tabernacle, une souris !
Elle détale par un minuscule orifice de la portière pour rejoindre ses congénères, regroupés à l'extérieur et dressés sur leurs pattes arrières, qui ont l'air d'attendre un rapport détaillé de l'expédition. Ça commence à grignotter gaiement dans le coffre !
En quelques secondes et à l'unanimité, nous décidons d'aller crécher ailleurs, la mort dans l'âme :il fait nuit noire, nous sommes crevés et l'ère suivante est à 30 km. En outre, le souvenir du petit kangourou que nous avions écrasé (RIP) sur la route de Daly Waters (en roulant de nuit) revient hanter nos esprits vaseux.
Heureusement, nous finissons par arriver à bon port sur une rest area mieux fréquentée, avant qu'un orage du tonnerre de Zeus ne se déclenche ! Le grondement terrible des éclairs et le fracas de l'averse torrentielle sur le toit en taule de notre modeste logis nous fait nous sentir bien impuissants.
Mais la fatigue l'emporte et nous parvenons enfin à trouver le sommeil.
Le lendemain matin, sans se presser, notre petite roulotte reprend la direction d'Alice Springs, avec l'espoir d'une journée plus paisible...

1 commentaire:

  1. Ne faites pas trop les cons avec les aliens! Je vous rappelle que j'arrive lundi, alors, pas de blague!
    Et je veux pas d'excuse bidon, du genre : "ouai, on a été kidnappé par les extraterrestres!!!!"

    OK?

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