Vacances terminées, van réparé...nous n'avons plus d'excuse, il faut trouver du boulot !
C'est la bonne saison pour la cueillette, mais l'agence spécialisée pour le placement des backpackers nous confirme ce que nous savions déjà : les fermiers ne passent plus par l'agence pour trouver de la main d’œuvre, mais par les auberges de jeunesse. Autrement dit, si tu veux un boulot tu dois payer ton hébergement...c'est la mafia à l'Australienne.
Nous on préfère dormir dans le jardin d'Aaron-le-boss et mettre notre réveil à 6h du mat'. Driiiiing ! Ptit dèj' rapide et on saute dans le camion. Jamais mieux servis que par soi-même, ce matin on va faire le tour des fermes, moyen le plus efficace de trouver une place si vous avez un véhicule. Après quelques kilomètres et plusieurs essais infructueux, nous arrivons au bord de la mer...
Avec les embruns s'envolent nos bonnes résolutions. Qu'il est doux de se promener au bord de l'eau...Ce qui n'est pas pour déplaire à Lilian, qui, comme chacun le sait, n'est jamais très enclin à travailler.
Lilian, qui par ailleurs, a de plus en plus de mal à se baisser...son mal au dos, son daltonisme : des paramètres à prendre en compte dans notre recherche d'emploi ! Même si il y a beaucoup de travail en ce moment dans la région, ce sont principalement des jobs pénibles où il faut cueillir des tomates à moitié mûres (Mouahaha ! Rappelez-vous Carnarvon).
Il reste le secteur du service. Nous passerons la journée suivante à faire la tournée des hôtels et des restaurants pour me trouver une place de serveuse/femme de ménage. Lilian quant'à lui ira remplir des formulaires dans tous les MacDo-KFC-Dominos que nous croiserons en chemin (non sans que je sois obligée de le pousser à grand coup de tape dans le dos).
Bundaberg est vraiment une chouette ville, à seulement une dizaine de kilomètres de la mer. Ses plages de sable blanc, son eau turquoise et l'absence de méduses tueuses en fait un lieu de villégiature idéal.
On s'y sent bien, un peu comme à Broome, et quitte à devoir passer plusieurs semaines coincés au même endroit pour travailler on préférerait que se soit ici.
Mais...ici c'est le début des grandes vacances et tous les postes des centres commerciaux sont pris d'assaut par des lycéens que l'on paye au rabais...difficile d'être plus compétitif que 8$/h. On décide à regret d'élargir notre recherche aux roadhouses et aux hôtels des environs. Direction la bibliothèque :
- Moi « Ok ! C'est quoi le plan de bataille ? »
- Lilian « On prend un ordi chacun, on sera plus efficace »
- moi « Ok ! Go Go Go»
Au bout d'une heure, j'ai trouvé au moins deux établissements recherchant des couples pour faire la cuisine et le ménage. Excitée comme une puce, battant des mains, je rejoins mon coéquipier : « Et Toi Lilian ? ». A priori, pour Lilian, « on sera plus efficace » signifie en fait « je pourrai glander sur Facebook sans être dérangé »...Crise
Lilian passera donc les 30 minutes suivantes à téléphoner pour postuler, sous mon regard réprobateur, une arme sur la tempe...
Pour noyer dans le rhum mon chagrin et oublier que mon copain est une grosse feignasse, on file en direction de la distillerie ! Et oui, il serait dommage de quitter Bundaberg sans avoir visité ce qui en fait une des villes les plus populaires d’Australie : son Rhum !!!
La distillerie fut crée en 1888 pour utiliser les déchets produits par l'industrie de la canne à sucre : la molasse. Le rhum Bundaberg est maintenant quasiment le seul rhum disponible en Australie, en bouteille ou sous la forme d'horrible « pre-mix » : canette en alu de rhum et de soda.
On apprend sur place qu'ils distillent la molasse et la purifient pour obtenir un alcool à 70° (donc ayant perdu en grande partie sa saveur) qui sera ensuite mélangé avec de l'eau. Vous obtenez alors un rhum à 35° sans goût et...sans intérêt. Autant dire qu'ici, on ne boit jamais le rhum straight (quasi impensable pour un Australien)...le mélange rhum/soda est obligatoire !
Heureusement pour la marque, elle a une très bonne équipe marketing : un musée original et intéressant, des spots de pub décalés (A voir !) et un packaging léché.
Un après midi de dégustation (hips !) et une proposition pour aller cueillir des patates douces plus tard...coup de fil ! On a un job !!!
Bon, c'est à 800km de là, soit, y aura pas la mer, soit...mais on a un boulot !!!
Bye Bye Bundaberg...C'est à regret que nous te quittons !
Et Bonjour Tambo !!!
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